PROLOGUE
Jules Caufield avait passé une nuit épuisante. Le travail, toujours le travail. Il était trois heures du matin et la jeune femme sortait à peine du bar où elle bossait. Une nuit à s'inquiéter, à vérifier son sac entre deux services. En pensant à ce qui se trouvait dans ce fameux sac, elle resserra la main sur la lanière en cuir de sa besace. Jules traversa deux rues avant de se rendre compte qu'elle était suivie. Si elle n'avait eu aucun objet de valeur sur elle, elle aurait tout lâché et courut à en perdre le souffle, mais ce soir, elle devait rester discrète. La jeune femme savait que son poursuivant était à sa recherche. Un des objets les plus précieux sur Terre. Un Cygne. Un Cygne dont les pouvoirs dépassaient même votre imagination.
Jules accéléra le pas. Emprunta quelques rues, quelques raccourcis, espérant semer celui qui la traquait. Elle aurait pu s'en sortir si elle ne s'était pas trouvée face à une impasse. « Et merde. » fit la demoiselle en prononçant quelques jurons au passage. « Je n'aime pas les filles avec un tel langage. C'est si... peu féminin. » Jules se retourna. Dans l'ombre se tenait un jeune homme aux cheveux de jais et aux yeux bleus diaphanes. Une cicatrice barrait sa joue, ajoutant à son charme mystérieux. Dans sa voix suave, elle pouvait entendre les traces d'un accent irlandais, sans doute effacé par du temps passé aux Etats-Unis. Jules ne comptait pas se laisser berner. Elle avait entendu parler des vampires, des démons, des Arÿlee et de toutes ces conneries. Même si il était humain, il était dangereux. « Vu ton beau minois, je suis prêt à faire l'impasse sur les méchants mots qui sortent de ta jolie bouche. » « Vous tournez un peu autour du pot, non ? Je sais très bien ce que vous voulez. » L'inconnu s'approcha, un rictus sur les lèvres. « Ah oui ? Et qu'est-ce que je veux ? » « Si c'est moi, vous ne l'aurez pas. Tout comme... Le Cygne. La séduction ne marche pas avec moi. Ni... la force, la brutalité, les menaces. Bref, ces méthodes que les méchants utilisent dans les films. » « Sauf qu'on est pas dans un film, chérie. Ici, sois tu me donnes le Cygne, sois je t'envoie faire un petit coucou aux anges et au Grand Patron. » « Je n'aime pas les hommes avec un tel langage, c'est si peu... galant. » répliqua Jules en imitant son poursuivant. Elle se mit à sa hauteur, se mettant légèrement sur la pointe des pieds pour l'égaler. « Tu ne l'auras pas, espèce d'enfoiré. Et si tu tentes quoi que ce soit, je te pète les dents. » « Tu crois ça ? Eh bien tu ferais mieux de courir, ma belle. Parce que je ne suis pas un fana des dentiers. » Jules ricana deux secondes avant de suivre le conseil du jeune homme. Elle lui colla une droite magistrale avant de détaler comme un lapin sous ecstazy, en priant pour le semer.

La suite au prochain épisode ! *tintintintin* (ceci est une musique dramatique, si tu l'a deviné, t'as le droit à un cookie)
Ouais, j'aime faire des méchants sexy et salauds pleins de blagues à la con. C'est mon truc.
Si vous voulez la suite demain n'hésitez pas, vous savez que j'en suis capable (honnêtement, je suis en vacances, je ne fais rien à part regarder mes séries et manger).
Bonne nuit les petits ! (et dites moi ce que vous pensez de ce prologue très mystérieux)

Crook's a écrit:

Le début je le trouvais un peu flippant, marcher à trois heures du mat dans la rue et être poursuivi.   

Merci :)

CHAPITRE UN
Jules courait aussi vite qu'elle le pouvait, la main crispée sur son sac. Elle n'osait se retourner, persuadée qu'il était derrière elle, prêt à l'attraper. La jeune femme accéléra la course, ses muscles la tiraillant, sa gorge la brûlant, un point de côté naissant dans son ventre. Comment s'était-elle foutue dans cette merde, déjà ? Ah oui. A cause de Dean et Graham. Les deux idiots l'avaient embarquée dans leur délire à la Indiana Jones et elle avait fini par y croire, elle aussi. Dire qu'au départ, ce n'était qu'une légende. Comme un conte de fées dans un livre...
Quatre Cygnes aux pouvoirs merveilleux dispersés aux quatre coins de la Terre, créés à l'aube des Temps. Il y avait toujours eu des hommes désirant les protéger. Et il y avait toujours eu des hommes désirant les posséder pour dominer le monde. Dieu seul savait ce que pouvaient faire ces quatre Cygnes réunis. Jules craignait quelque peu l'idée d'un jour le savoir.
La jeune femme, épuisée, s'arrêta quelques secondes derrière un mur. Elle savait que son poursuivant ne tarderait à la rejoindre. Elle s'affaira dans son sac, cherchant une arme qui ferait l'affaire. « Bouh ! » s'exclama l'inconnu, faisant sursauter Jules. La demoiselle lui planta son couteau-suisse dans le bras sans hésiter. « Aïe. » fit-il sans grande conviction. La plaie se referma quelques secondes après que Jules eût retiré son arme de l'avant-bras du jeune homme. « Oh putain de.. » « Je sais, j'entends ça souvent. Sans doute mon visage charmeur, mon immense... on va dire fortune, ou alors... Mon immortalité. Et ce soir, quelle chance, j'emporte un Cygne avec moi ! » « Ton immense... ? » « Tu n'as retenu que ça ? Moi qui te croyais un peu plus prude. » « La ferme. » « Quel tact. » Jules se jeta sur lui en le frappant aussi fort que possible. « C'est peine perdue, chérie, tu ne m'auras pas. » « J'en ai rien à foutre, je ne compte pas me laisser faire comme ça. » « Tu es seule. Tu n'as aucune chance. » « Au cas où ça t'aurait échappé, on est en mode un contre un, là. » « Oh, tu crois ? » Il claqua des doigts, un rictus sur le visage, faisant apparaître deux hommes de derrière un mur. « Un peu d'aide, Aedhan ? » L'intéressé se redressa, épousseta ses vêtements et leur répondit. « Si vous pouviez fouiller le sac de Mlle Caufield et m'en donner le contenu, je vous en serais hautement reconnaissant, messieurs. » Il se tourna vers Jules. « Ca ne te gêne pas, bien sûr ? » « Lâche. Se cacher derrière deux gorilles... Franchement. Lâche. » « Il faut profiter du pouvoir tant qu'on en a. » L'un de ses deux hommes de main lui lança un objet noir étincelant dans la nuit. « Hé, faîtes attention, ce n'est pas une babiole ! » Il observa longuement le Cygne, fasciné par l'objet. « Je pense que... Je pense qu'on a eu notre compte ici. » fit-il sans quitter l'objet des yeux. Il brisa enfin le contact et salua Jules. « Je suis sûr qu'on se reverra... Dans de meilleures circonstances, bien sûr. » La jeune femme lui montra son majeur en guise de réponse. « Toujours aussi charmante. Messieurs, allons-y. »

***

Dean Levison et Graham Rosseter jouaient aux cartes tranquillement en attendant leur amie. Graham posa ses cartes sur la table, annonçant « Quinte flush, mon pote. » Celui-ci soupira. « Le strip-poker, c'est bien plus fun avec Jules quand même. » « Ca je te le fais pas dire. » Au moment où Dean s'apprêtait à enlever son jean, la jeune femme apparût dans le cadre de la porte. « Pardonnez-moi d'interrompre vos... affaires, je viens apporter des nouvelles toutes fraîches. » Dean se rhabilla de suite. « Alors, ils ont marché ? » « Ils ont marché. En même temps, j'ai joué à fond mon rôle. » Graham se dirigea vers une armoire et en sortit une réplique exacte du Cygne qui avait été subtilisée à Jules une bonne heure plus tôt. Il le lança à la jeune femme. « Très bien, nous avons donc un Cygne et... un pauvre type qui doit être fou de rage à des kilomètres d'ici. » « Champagne ? » « Champagne. »


Et voilà un chapitre plutôt long, désolée, mais vous avez des explications, quelques phrases pour pas trop vous dépayser par rapport aux Feux de l'Amour et deux personnages en plus (qui sont... des boulets, à vrai dire. non, je rigole) ! La vie est belle, les oiseaux chantent, voilà voilà.
A bientôt de pour de nouvelles aventures ! (un peu comme dirait Dora l'Exploratrice, quoi)

Merci :) Quelle excitation, Sarah, ça fait plaisir x) (et c'est cool de te revoir au fait)
Eh bien c'est un de mes rêves de devenir écrivain donc voilà. :)
J'ai pas arrêté de repousser l'écriture du chapitre à cause de la flemme et du manque de temps, mais là, je me donne le courage et CEY PARTI

CHAPITRE DEUX
« NON ! BORDEL DE MERDE ! » Telle une furie, Aedhan jetait tout par terre, donnait des coups de pieds dans les meubles, s'énervait, hurlait à s'en péter les poumons. En dix minutes, c'était la troisième fois qu'il traitait Jules de salope. Il venait de découvrir la supercherie et était depuis fou de rage.
Le téléphone dans sa poche sonna. Il fit la grimace en voyant le nom sur l'écran. « Et merde... » Il décrocha. « Allô, patron ? Oui... Oui... Euh, justement, nous... Nous approchons du but. J'ai rencontré quelques difficultés en chemin, mais je suis à ça d'avoir le Cygne. Oui. Bonne soirée. »
Le jeune homme soupira en raccrochant. Il allait devoir retrouver cette petite peste et son Cygne.

***

« C'est pas tout, mais on devrait se remettre au boulot. » furent les premiers mots que Jules prononça en se levant. « Déjà ? » demanda Graham. « Tu préfères pas... revenir te coucher ? » « Tu sais très bien que je n'ai pas envie que Dean sache... tu-sais-quoi. » « C'est pas un gamin. Ton comportement, si. Allez, sérieux, on s'en fout de son avis. » « Je croyais que c'était ton pote ? » Graham leva les yeux au ciel. Cela faisait déjà quelques mois qu'ils entretenaient une relation qu'ils cachaient à Dean. Enfin, relation... Un bien grand mot. Juste des nuits qu'ils partageaient ensembles. La recherche de Cygnes ne laissait pas beaucoup de temps pour trouver l'amour, alors... « Je lui dirais pour nous quand... tu lui diras ce que tu as fait de son comics de Batman. » Jules claqua la porte de la chambre de Graham. « ATTENDS, TU DECONNES LA ? »

***

Quelques heures plus tard, le trio se retrouva pour le petit déjeuner. Jules était déjà en mode "conseil de guerre". « Il va se rendre compte que ce n'était pas le Cygne et il va sans doute essayer de nous trouver. C'est un type dangereux et bien informé. Donc il sait sans doute qu'on bosse ensembles. » « En tout cas, nous, on sait pas à quoi il ressemble. » « Grand, brun, yeux bleus, cicatrice sur le visage, ça te va ? » « Donc on doit continuer nos recherches et se protéger de l'autre con en même temps, c'est ça ? » demanda Graham en mordant dans un croissant. « Oui. En parlant de ça, j'ai trouvé un nouveau site de recherches qu'on devrait fouiller. » « Super. C'est quoi ? » « Un ancien hôpital psychiatrique, oui, ça a l'air bizarre mais j'ai fait mes recherches. Une résidente, une certaine Dylan Corvin, a été internée. Elle recherchait les Cygnes et je te parie ce que tu veux qu'elle en a trouvé. » « Et que s'est-il passé ? » « Elle a disparu. Et l'hôpital... Massacré par un taré qui la recherchait. Elle et les Cygnes. » « Intéressant. Et pas du tout flippant. » ironisa Dean. « Et que sait-tu d'autre sur ta Dylan, son taré et l'hôpital ? » « Oh, des tonnes de choses. Quand tu fouilles bien, Internet se révèle magique. Le taré en question était un certaine Ayden Crane, un fils de milliardaire dont l'entreprise était très secrète. Le massacre de l'hôpital a fait les gros titres et Dylan et Ayden se sont envolés dans la nature. Fin de l'histoire. » « Que c'est joyeux. Je te parie qu'il l'a tuée. »

Moins d'action et beaucoup de blabla, je vous mets la suite demain avec des explications parce que j'ai pas tout compris moi-même. (je viens d'inventer un d'ces trucs, j'sais pas ce qui m'a pris là)
Bonne nuit les gens :)

Et oui, un mois sans poster, vous ais-je manqué ? Désolée, j'ai vraiment pas trouvé le courage avant ce soir. Le lycée, cette grande épopée. Bonne lecture en tout cas et c'est promis, je posterais plus dans les semaines à venir !

CHAPITRE TROIS
« C’est super de nous aider pour les recherches, Jules, mais tu crois pas que t’aurais pu trouver moins flippant qu’un hôpital psychiatrique ? Franchement, si y a un truc flippant, c’est ça. » fit Graham alors qu’ils garaient la voiture à quelques pâtés de maison de l’ancien hôpital. « C’est toujours dans les hôpitaux psychiatriques que tu se déroulent les films d’horreurs les plus space. » « La prochaine fois, t’auras qu’à te démerder pour les recherches. Je fais de mon mieux, figure-toi ! » « Et on te remercie. » répondit Graham. Il claqua la porte de la voiture. Cette petite exploration macabre ne lui inspirait pas confiance non plus. « Allez, les bichons, à l’aventure. » fit Jules alors qu’ils arrivaient devant l’hôpital. Elle dût presque les pousser pour qu’ils entrent. « Vous êtes si effrayés que ça ? Bon sang, j’ai entendu que des gens étaient capables de fouiller des tombes pour trouver un Cygne, si ce n’est pire. Fouiller un ancien hôpital complètement abandonné ne devrait pas vous foutre les chocottes ! Vous êtes des mecs ou deux tapettes ? » Ses deux amis soupirèrent. « Toujours aussi tendre. T’as mangé quoi ce matin ? » « Allez, Bilbo, à l’aventure, et qu’ça saute.  Je prends l’administration et vous l’aile principale. Et si quelque chose bouge, ne criez pas comme des fillettes, sortez vous les doigts du… enfin, vous m’avez comprise. » Jules alluma sa lampe torche et disparût dans un couloir sombre, laissant les deux hommes en tête à tête. « Quelle jeune fille adorable. » « Je confirme. »

*

Dean et Graham fouillaient le premier étage. Ils ne voyaient pas vraiment ce qu’ils pouvaient trouver dans les anciennes chambres de malades mentaux dont ils n’auraient sans doute pas aimé faire la connaissance. Ils ne savaient pas où Jules avait trouvé ses infos, mais c’était sûr, plus jamais ils ne la laissaient faire des recherches. La demoiselle avait beau sembler sans peur, eux étaient un peu plus sensibles.

*

Jules avait visité quelques pièces sans grand intérêt pour l’instant. A vrai dire, l’ambiance un peu morbide de l’hôpital lui donnait un peu envie de se presser. Aussi n’avait-elle prêté attention à la plupart des documents trouvés sur son chemin. La jeune femme poussa une autre porte, s’attendant à un énième bureau.
Ses prédictions furent bonnes, à un détail près : il y avait déjà quelqu’un à l’intérieur.